Avec ces mots sans maîtriser le temps, funambule sur le fil de ce lobe frontal sous-développé qui limite mon ascension comme un plafond de verre, je m’efforce un mot à la fois de faire tenir des idées saugrenues, des associations libres et des idéaux discrédités pour me garder dans l’instant, pour me garder allumé, pour me motiver, pour persister. Mon trouble se paye en émotions brûlantes, emportées, en sacrifices faits à la nécessité de la gratification immédiate, parce que la fonction »alarme », »persistance » et »gestion du temps » de mon cerveau est moindre. Tout doit arriver maintenant sous peine de disparaître du champ de ma conscience. C’est ainsi pour nous tous, n’est-ce pas?