Qu’est-ce que l’échec et qu’est-ce que la réussite?
Mais surtout qui détermine le critère?
Tout le flou est là.
Ce qui selon un critère pourrait être votre plus grande réussite pourrait aussi, sous une autre point de vue votre plus grand échec.
Les victoires claires sont souvent dictées en termes formels.
Nous avons tous besoin de sécurité.
Nous aimons nous abandonner à des présupposés universels.
Pourtant l’évidence de nos relations nous dicte que nous sommes tous tissés différemment à même la nature.
Comment juger une Ferrari comparé à un volkswagen?
Vous me direz facilement.
La Ferrari est plus rapide, plus belle.
Elle nous séduit par sa performance.
Il est tentant de lui remettre la palme.
Pourtant le volkswagen consommera probablement moins et aura un coût environnemental moindre.
Une autre exemple : Roger Federer est-il seul responsable de son succès ou est-ce qu’il a reçu des dons de la nature?
Les deux sentences comportent une part de vrai et pourtant les deux sentences comportent une part de faux.
Roger Federer s’entaille sans arrêt et a adopté un mode de vie voué à son sport.
Cependant, un autre adoptera la même éthique et obtiendra un résultat moindre : David Ferrer par exemple.
Le talent est aussi un don mystérieux et inexplicable.
Notre système d’honneurs et de récompenses nie sans le vouloir cette complexité.
Nous oublions que nous sommes les faits d’une biologie sans égale.
Dans mes deux exemples, je n’ai même pas mentionné les facteurs liés au contexte socio-économique et autres.
Dans ces circonstances comment évaluer mes relations avec les autres alors que je ne connais que le bout d’un iceberg qui émerge?
Est-ce que dans ma fronde, j’ai aidé mon prochain ou je lui ai nui?
Je sais que j’avais des bonnes intentions à l’origine.
J’ai fait de mon mieux.
Je m’en remets donc à cette impression que j’ai aidé, au feedback positif que j’ai reçu.
Les idées positives me forgent.
Les pensées dictées par ma culpabilité me détruisent.
Voilà les vérités dont je suis certain.