Lorsque vous posez votre regard sur quelqu’un, vous changez d’office.
Vos pensées dirigées vers son imaginaire transforment le votre.
Ils deviennent le point de fuite, le point de focalisation de votre oeuvre.
L’auteur prend chaque remerciement, chaque parole comme une invitation à porter son regard sur son interlocuteur.
Sa soif d’écrire est, inférieure ou égale à sa soif de relations.
Nous écrivons toujours notre version des choses, mais nous sommes souvent plus intéressants lorsque nos pensées se trouvent altérées par l’autre.
La mission de tout auteur est d’exprimer le discours intérieur des gens.
Rendre visible ce qui est invisible ou échappe par distraction au regard du commun.
Ce que je reconnais chez l’autre, ce que je devine parle de l’intelligence du monde qui nous relie tous ensemble.
Nous avons été tissés de la même étoffe, vous, moi…. Tous.
Toutes les couleurs du tissu méritent d’être vues.
Chacune d’elle se trouve digne d’appréciation visible.
C’est difficile de choisir celles qu’il croit digne, différentes, celles qui lui parlent.
Mais il le doit.