Je suis assied dans mon fauteuil vert.
J’ai adopté la position inconfortable de la larve.
Mon pelvis est glissé vers l’avant et a fusionné à la moquette.
J’écoute un mélodie enivrante et triste.
Je me sens transporté par ses accords.
Toute cette séquence d’émulation me fait penser doucement.
Combien notre société du spectacle ne réalise pas l’ampleur des drames les plus anodins.
Un exemple.
Le départ d’un père.
L’acharnement de sa fille qui voudrait qu’il reste, mais il part quand même.
Elle s’ébroue et crie.
Elle cabre.
Je pleure
Et de ce fait je suis plus humain
Étrangement,
Cette défaite m’aspire dans l’ondulation synthétique qui s’imisce au creux de ma dégaine.
J’ai été mis sur terre pour connaitre la défaite, comme les nordiques de Québec
Je suis l’émulateur miroir de cette élégie de 77 défaites.
Pourquoi?
Pour apprendre.
Au coeur de cette débandade.
La distinction émerge.
Essentielle.
Je suis triste pour la petite qui a perdu son père
Mais l’amour dans ses larmes
Je le trouve beau
Et tangible