Lunaire mais pas trop
Un troisième pitch par Guillaume Levasseur
Un capitaine assis dans son vaisseau spatial. Il commande tout le monde mais est distant. Il faut toujours qu’il dirige tout. Il a beaucoup de difficulté à faire confiance aux membres de son équipage. On voit d’épreuve en épreuve comment il porte mal le poids de ses responsabilités. Il a été éduqué dans l’art de commander, mais il reste impatient.
C’est l’histoire de comment il va se décrisper. On l’envoie dans une mission solitaire aux confins de l’espace pour entrer en contact avec le plénipotentiaire de Charon. Là, il rencontre cette diplomate qui provient de cette planète à la culture quasi-Tibétaine. Cette femme est froide, voire distante. Elle est raffinée, rousse et très intelligente. Leurs rencontres sont des chassés-croisés de rituels formels : le thé, le bain, le repas cinq services, la dégustation de vin et ainsi de suite.
Les deux sont tellement enfermés dans la contemplation des beautés formelles, dans l’intelligence surdimensionné de leurs cerveaux qu’ils ne réalisent pas la vacuité de leurs conversations. C’est un échange absurde et drôle qui passe du coq à l’âne, mais qui est toujours beau. Soudainement, lors d’une réception, ils sont attaqués par des guerriers d’origine inconnue, ils se défendent, agiles comme des chats, ils connaissent tous deux les arts martiaux. Leurs mouvements se complètent à merveille. Ils éliminent tous ces scélérats sauf un qui s’empare du crystal de Kéber, un artefact permettant d’accéder à la forge d’Orédon, une arme ancienne et puissante capable de faire brûler des galaxies.
Ils doivent donc faire équipe avec un vieux philosophe qui fume beaucoup de drogue et qui est un fonctionnaire à temps partiel chargé de l’entretien de la seule boussole permettant de détecter le crystal. Ils voyagent de planète en planète et cherchent le commanditaire du vol.
Ils finissent par découvrir que c’est le père de la femme, l’orateur Vénéré de la planète Charon, qui est responsable. Elle doit choisir entre les deux, décide pour son père. Le Capitaine est fait prisonnier, mais sauvé par le vieux toxicomane. Une seconde confrontation a lieu après que le Capitaine ait réalisé qu’il devait maturer, devenir meilleur.
Il ose exprimer ses sentiments à la femme.
Quand les masques tombent, on réalise qu’elle aime le Capitaine et le choisit. Ils éliminent le père et récupèrent le crystal.