Alfred de Musset.
J’aurais tant voulu te sortir de ta torpeur, pour que tu puisse goûter mieux les fruits de ta soif de vivre.
Nous aurions voyagé ensemble sur le chemins des pèlerins.
Deux abstinents libres et en cheminement.
Mais à défaut de cela, je marcherai aussi longtemps que je peux.
Sur ce chemin.
Et j’ouvrirai la main ou le livre de l’écrivain
À chaque personne que je pourrai.
Mais surtout j’aimerai.
Je m’aimerai moi avant tout.
L’important d’abord.
Et je serai heureux
Si c’est la volonté de mon créateur :
« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueuilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueuil et mon ennui. »
On ne badine pas avec l’amour.
A. De Musset.