Arendt et l’éléphant
L’éléphant qui danse se sentait seul. Il se demandait pourquoi il était l’unique éléphant dansant de la planète.
Tous les autres éléphants ne dansaient pas, pourquoi?
C’était désolant pour lui.
Il sombra dans le doute
Jusqu’au jour où il fit la rencontre d’une enfant blonde et créative prénommée Arendt.
Lorsque l’éléphant dansant lui conta son trouble, Arendt, dans un élan de compassion, trouva le mot pour le calmer :
-Tu es unique et spécial, ta différence est une bonne chose.
L’éléphant pleura.
Il ne savait pas quoi faire d’autre.
C’était ainsi lorsqu’une émotion le prenait.
Pour l’égayer, Arendt dans sa grande créativité décida de sortir sa mamie-traillette.
Elle se mit à tirer des balles partout.
Elle grimaçait. C’était drôle.
L’éléphant danseur remarqua que ses balles avaient un effet étonnant.
Chaque balle qui atteignait le ciel le saignait, la toile céleste se teignait de rouge
Chaque balle qui atteignait une pierre la faisait saigner du pétrole
Tout ce que Arendt touchait se transformait, prenait une fonction nouvelle et merveilleusement belle.
C’était là sa magie créative
Qui avait trouvé justice dans l’œil du pachyderme valseur
Comme un cadeau providentiel