Scène 3, La Fugue
(On bascule de plus en plus dans la fiction……)
2012, Une bibliothèque publique, des jeunes et des vieux qui sont assis à des bureaux, lisant des romans et des BD, une jeune adolescente(Jessie) lit une bande dessinée d’Art Spiegleman. Aurélien et Antoine entrent ensemble et se dirigent vers elle pour l’interroger.
Antoine- Tu crois qu’elle saura ou Évelyne a fugué ou non?
Aurélien -C’est notre première piste, on va la suivre jusqu’au bout et ensuite on essaiera une seconde piste, puis une troisième jusqu’à ce que l’on découvre La Vérité. La Vérité existe tu sais! (Il s’approche de Jessie) Salut Jessie es-ce que tu sais ou Évelyne se cache?
Jessie (lève les yeux de son exemplaire de Maus)- J’aurais cru qu’elle aurait fugué avec l’un de vous deux… En tout cas, c’était l’impression que moi j’en avais….quoique bien malin celui qui saura dire lequel…..
Aurélien- Notre relation n’a rien à voir avec ces considérations, ou si peu, c’est quelque chose de plus profond, qui nous unit, une présence que trop peu de gens osent écouter ou accepter.
Antoine-Mais t’hésite pas à inviter les blondes des autres partager cette »présence » super intime….. Fuck j’ai été cave, mais toi aussi, r’garde elle a pas plus fugué avec moi qu’avec toi….
Jessie- Pourtant vous êtes les deux plus importants à ce qu’il me semble, sa façon de vous écrire sur les réseaux, de parler de vous, de peser le pour et le contre. Elle veut tout avoir et elle a peur de faire le mauvais choix, mais pourquoi donc?
Aurélien- Je ne te crois pas, elle connaît le pourquoi, elle doute, oui…
Antoine- C’est assez! On trouvera rien ici, Aurélien il faut aller fouiller ses affaires, cette conversation est inutile…. (il prend Aurélien par le bras, mais il ne bouge pas)
Jessie- Il a peut-être raison.
Aurélien-Tu sais quelque chose, donc.
Jessie- Y a le professeur fou, ce mec qui lui envoie des citations sur l’holocauste tout le temps….
Aurélien- Oui, il a même cité le livre de Mormon, dangereux personnage…..
Jessie-Si c’était-lui?
Antoine- Il nous faut son laptop, allons-y…
(Les deux jeunes hommes quittent la Bibliothèque)