»La vie est un pendule oscillant entre la peur et le courage, entre la couleur et le fade, entre l’amour désintéressé et la colère égoïste. »
Henry Vilshmann, De l’inconstance
Ma meilleure moitié
Arrogant bâtard, tu te comportes en bellâtre,
Tu as les pieds fourchus et le cœur en plâtre
Quand tu me conquiers je sombre
Dans un puits de honte et d’opprobre
Mes yeux deviennent alors vides et gris
Comme une forêt à l’aube d’octobre
Mon double ténébreux m’accule
A vivre la vie d’un incube
Abandonné
Je déroge
Et je m’interroge,
Ma meilleure moitié,
M’a-t-elle quittée?
Non…
Je veux simplement la voir
Émerger de moi
Pour un seul soir
M’abandonner à sa soie
Comment s’assurer
Que ma lumière lunaire
Cette source douce et éphémère
Me nimbe sans me gaver
Comment garantir
Que je saurai m’en inspirer
Sans l’épuiser
Elle a fait de moi un gentilhomme saltimbanque
Qui s’affranchit chaque jour de la peur
Elle a fait de moi un habile bretteur
À qui rien ne manque
Chaque nuit je me régale de vivre
Chaque midi je frisonne et je givre
Je suis éviscéré,
Tendu comme une frontière
Entre deux frères ennemis
Qui grugent des gisements sis
De part et d’autre de mon esprit
Je cherche l’armistice
Qui tracera la piste
De mon identité
Et je prie en espérant
La victoire de mon chevalier servant….