Dans un monde ou les duels abondaient, j’aurais trouvé très facilement le prétexte pour qu’un duelliste me trouve et abrège mes souffrances.
-Célestin-Aggripin du Mont-Carmel, Le dueliste
Mon honneur
Tenez-vous le pour dit,
Ô mânes sans talent et manants sans grâce
Je refuse d’écrire votre bassesse et de souffrir vos digresses
Beuveries.
C’est toujours aux moments de pure contemplation que naîtra mon Art
Et c’est pourquoi, de cette preste génération, je suis le phare
Je m’assois au milieu de ces lieux de perditions, de danse et de débats
Comme le plus grand des mystiques,
je prie lentement tissant de mille mots un sabbat
plaqué, rose et bucolique
J’ai les cheveux courts, le langage vulgaire,
Mais je refuse toute compromission, tout adultère
Et le jour ou la séductrice me traite en second,
je la dénonce vile réductrice et je dévoile le démon
Moi le plus humble des paresseux que cette terre nourrit,
Comme une Cybèle, comme une Félicie,
Je dénonce ce rabougri que l’humanité chérit,
Le scélérat qui nous mine, les viole et me pourrit
Bien que je porte la lunette du libraire,
Bien que ce Livre soit mon seul ami,
Chacune de mes sentences est une rapière
Chacun de mes sonnets une houssière
Je suis une légion littéraire !
Je suis une baffe littérale !
Et soufflé par cette théâtralité auguste je me détends
Parce que cette hiérophanie m’a révélé puissant
J’ai une démarche leste, j’ai le verbe élégant
Et vous tout ce que vous offrez,
C’est un parchemin suintant
Le pus des plus lâches confidences
C’en est assez de vos manipulations pathétiques,
C’est le moment de mourir
Avant de trépasser
Ô Rhapsode compulsif !
Avez-vous un dernier mot ?
Ne gâchez pas ce moment,
Ô philosophe rachitique….
Allez juste un peu de vent !
Vous hésitez ? Je me répète…
Avez-vous une tautologie merdique,
Ô continental sophistique ?
Non ? Eh bien, laissez-moi donc plagier le grand Rostand
Que vous auriez dû lire il y a bien longtemps,
En vous transperçant :
‘’À la fin de l’essai je touche !’’
Gros con !
‘’À la fin de la feinte je vous largue’’
Petit hypocrite d’opérette…… !