Pour celui qui a tant souffert pour cette beauté qui ne dure pas.
Je dépose une gerbe de pensées sur le socle de mon créateur chaque jour.
En ton honneur.
G.
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Lys
Le Lys est blanc et se dresse
Fort comme l’hiver
Fier
Le Lys est un symbole de résistance
Le symbole d’une tradition
D’une intelligence
L’emblème d’un peuple opprimé
Qui résiste sans arrêt
Le Lys est le symbole de la liberté
Contre la tyrannie de l’autre
Qui essaie de nous dire qui nous sommes
Qui combat pour nous changer
Qui veut toujours nous mettre en boîte
Le Lys est toujours beau
Le Lys est une bannière d’intelligence
Le Lys est toujours le terreau fertile des possibles
Le Lys est beau en bourgeon
Le Lys est beau quand il éclot
Le Lys est beau dans ses éclats de violence révolutionnaire
Le Lys croit que la fierté, la défense
Pis le point ça yeul
Sont les solutions
Le Lys ne plie jamais
Même quand le grand vent ou la lave du volcan l’effleure
Il ne se laisse jamais atteindre
Le Lys a poussé dans marde
Sa beauté a coalescé dans une insécurité permanente
Dans un sol de pipi et de caca
Le Lys est un miracle
Le Lys ne sais pas que la fleur la plus belle est celle qui se laisse balloter et balancer par le vent
La fleur la plus belle ne l’est pas du à sont panache de métal
Ou sa robe blanche de perfection
Sa beauté est plutôt due
à son odeur unique qui ne laisse personne indifférent
Le Lys ignore sa force, sa capacité élégante de plier
La fleur la plus belle est celle qui se sacrifie pour son enfant
Pour devenir l’huile qui lui permettra de pas grandir dans
Marde
La fleur la plus belle n’est pas blanche et fière.
Le Lys a tout ce qui lui faut
Tout ce qui lui manque est la volonté de plier
De s’agenouiller
puis de remettre les armes
à la bonne personne
Soi-même
Arrêter de lutter
Arrêter de penser que tout le monde va te manger
Mettre des limites claires au lieu de mordre tout le monde
Un jour un chien galeux passe au côté du Lys
Il apprécie l’odeur de la fleur,
mais il sent aussi la marde en dessous
Une larme perle, c’est un chien étrange capable de pleurer
Il approche son museau de la corolle pure
Mais il se blesse
C’est un Lys étrange qui a une épine
Et il saigne sur son stigmate
Et la fleur noircit
Le chien fuit
Il ne sait pas si son sang va fertiliser les fèces.
Et cette fin biscornue l’habite, sans répit
Le chien doit changer lui aussi
Arrêter de s’approcher des fleurs sans permission
Et choisir plus judicieusement le moment de les renifler.
Il hurle à la lune
en guise de demande de pardon
et il poursuit son chemin.
G.