Pour tout ceux qui ont souffert mes humeurs, mes espoirs absurdes
Mon coeur d’enfant
Ma naïveté pas rapport.
Vous m’avez porté devant 70 poèmes
200 posts de blogue
et combien de messages Facebook tout aussi beaux
que j’ai jamais pris le temps de copier ou que ce soit.
(des fois j’ai même effacé les thread….lol)
G.
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La naissance de mon fils
Bonne nouvelle, je suis le seul levé à 6h. ce matin. Ou bedon est-ce une nouvelle louche qui signifie que j’ai un fils secret? Difficile à discerner dans la brume du réveil. Si j’ai un fils, c’est un enfant de mots qui a grandi dans mon imaginaire jusqu’à trente ans. Je te jure que je le portais pas ou bien…j’étais maigre. Puis bien j’ai vécu une ivresse passagère et soudainement l’enfant s’est incarné. Mon ventre a pris de l’expansion. Je ne me doutais de rien. J’étais persuadé d’être resté la même personne que j’avais toujours été. Et un jour je me suis mis à avoir une barre dans le ventre. L’enfant ne pouvait plus supporter ma façon de vivre et mon corps m’assénait plein de coups. Au début j’ai pris des médicaments, non que ça soit mal, mais cela affectait mon contact avec cet enfant. Ses mots je ne les entendais plus. Puis un jour, un peintre passionné m’a diagnostiqué enceint de mots. C’était bien d’enfin savoir, mais je t’avoue que j’avais peur.
Qu’est-ce que les gens allaient penser d’un monoparental comme moi? L’enfant n’avait pas réellement de mère, mais mon ami accoucheur et peintre insista pour que je le porte à terme.
La seule façon de sauver les mots était de leur donner naissance.
C’était essentiel. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allé à la maison des naissances. Depuis, chaque matin je m’occupe de mon fils lexical et syntaxique. Sauf certains matins, lorsque tu viens me voir.