Écrit le 28 novembre 2021
« Le risque c’est oser parler et penser par soi-même »
-Un certain G. Levasseur
« Je revendique le droit de parler tout seul sans me faire juger. Ce qu’on lance dans l’air ou sur une toile sans penser à une réponse a une valeur. J’ai le droit de parler comme je veux.
Monolguer empêche pas le dialogue, même si ça peut irriter le monde et décaler le dialogue à plus tard.
Vous avez le droit de me demander de parler votre langage. Chu ouvert a parler joual estime! Pas besoin de m’insulter parce que vous comprenez pas. Et moi je vais respecter votre point de vue et même le défendre à d’autres de ma tribu, comme j’ai toujours fait.
Mais tabarouète, laissez moi vivre ! »
-G.Levasseur (2021)
En 1997, j’avais 18 ans et je me croyais condamné
J’ai écrit un futur ou je devenais alcoolique et je mourrais.
Ce futur est arrivé, puis a disparu comme un mauvais mirage.
En 1997 je réalisais pas que je faisais du bien à d’autres personnes.
Et je réalisais pas ce que j’avais.
Mais en 1997, les gens, comme aujourd’hui, ne me comprenaient pas.
Mais dans ce temps là, je pensais que c’était toute de ma faute.
C’est ça avoir 18 ans.
On se conte des peurs.
Pis on s’imagine gros comme la lune
sachant pas qu’on y creuse une tombe
ben souvent
Le matin tout les chats son gris
Le gars est noirci
Y se perd
Y pense que ya rien pour lui
Des fois je le pense encore.
Puis je pense à un gars à Québec.
Dans son logis, un rêve de famille, une fille qui a dit peut-être ou non
Il pense à l’adoption, à retourner chez ses parents
Il manie sans cesse une imagination
trompeuse
Qui joue avec son espoir
Pis je me dis que c’est ça la vie.
Les autres vont vivre leurs affaires, moi les miennes.
Y aura une famille ou pas, une vie simple, mais pas plus simple, ou pas
Une complicité d’un instant, pis la seconde après
On se comprendra pas
Mais si on apprend, est-ce que c’est si grave dans le fond?
Pis je souris.
J’ai de la chance
Je suis en vie