Sous le parapluie de ta patience, derrière le bouclier de ta commisération, mon empire de mots grandit chaque jour.
Entends-tu le roulement de tambours retentissants qui gronde derrière le voile de ce réseau social?
Parmi les phonèmes j’ai conscrit les plus anciens comme les plus nobles à mon service.
Ad Hominen, faux amis et allitération mensongères craignez notre conquête sans limites.
Mes mots doucereux s’infiltrent partout derrière les toiles technocrates de notre monde.
Même les tweets du président sont menacés par la montée sans limite de ce jazz enivrant d’optimisme.
Soudainement, derrière les machines froides qui nous sustentent les êtres humains vont rire, déconner, connecter.
Dans les bras de nos amantes, de nos parents, de nos prochains les problèmes vont se dissoudre temporairement.
Ensemble nous trouverons la force de confronter nos limites, de les accepter.
Et qui sait sous la poussée de ces mots simples qui nous lient au coeur, peut-être même cesserons nous de porter ces masques qui nous mentent sur notre impuissance.
Peut-être, cesserons-nous même de vouloir sauver la face.
Phonèmes de tout les pays, unissez-vous!
Votre général vous mobilise!
Votre mission, percer le silence!
Relions ensemble l’étranger et le camarade.
Tissons un nouveau réseau social plus humain.
Si petit soi-t-il, si fragile soit-il!
Le chef d’état-major de mon empire de mot est le mot OUI.
Pour 2020, je veux être à l’affut de toutes les stratégies folles qu’il me proposera.